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Type Banal

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14 décembre 2005

Sur la Route

Julien a décidé de partir en Argentine, il désire traverser l’Amérique Latine à pied. Il commence à faire froid en France et il veut découvrir le monde, c’est sa nouvelle quête : le voyage. Après avoir cherché l’argent toute sa vie, il cherche la découverte. Ca fait rêver la liberté ! Il s’imagine des pays étrangers, il rêve comme lorsqu’il était jeune, en classe. Il rêvait du Pérou, de la Bolivie et du Mexique, les cours l’ennuyaient et il trouvait dans ses rêveries une échappatoire. Il voulait changer le monde, ce n’est plus son but, maintenant il veut juste voir le monde, quitter la routine qui commence à le ronger. Il va partir dans dix jours en avion avec sa maison sur le dos. Il emmène avec lui Claude un ami SDF de trente-cinq ans. Claude est au chômage depuis qu’il a vingt ans, il n’a jamais travaillé car il ne l’a jamais voulu. Il a le bac, ses parents l’ont viré il y a cinq ans. Il est seul et désire comme Julien découvrir le monde. Julien a trouvé en lui un parfait compagnon pour pouvoir pisser à deux lors des voyages à pieds. Ils ne sont pas drogués, ils ne sont pas fous, ils sont juste rêveur et à bout de souffle dans le monde occidental. Ils auraient pu choisir l’Inde, le Népal ou l’Afrique mais ils ont décidé de partir en Amérique du Sud. Ils ont emmené avec eux le nécessaire et deux milles euros, les économies de Julien. Ils ne savent pas s’ils vont revenir, ils savent qu’ils partent et c’est déjà bien. Julien doit aller voir ses enfants, leurs dirent adieu. Il ira en même temps saluer ses parents. Sophie a pleuré pendant deux jours quand elle a appris la nouvelle, elle lui en veut d’abandonner ses enfants sans argent, sans rien. Il pense que s’il part c’est pour eux, ses enfants ne méritent pas un père comme lui mais au fond, il est triste, il pleure. Mais il ne faiblit pas, pour la première fois de sa vie il va prendre des risques. C’est seulement la cinquième fois que Julien quitte la France. Mais il quitte plus que la France, il quitte un système qu'il l’a poussé dans ses retranchements. Il ne s’aime plus comme avant. Désormais il aime la vie.
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14 décembre 2005

Dialogue

C'est une belle après-midi de Juillet, Julien est assis sur un banc et un autre clochard vient à sa rencontre : "- Salut, ça va bien ? Pas trop dur la vie ? - Non, ça va je préfère être ici sur ce banc même si c'est dur que dans un bureau enfermé entre 4 murs, je ne suis pas malheureux même si j'en ai l'air ! Lui répond Julien, moi ça fait maintenant deux mois que j'ai tous claqué et je commence à vivre sur mes réserves mais je suis heureux. J'ai du temps, je lis beaucoup, pense autrement, Je suis libre ! ENFIN LIBRE ! Dit-il en criant et en se levant, sautant dans la rue." Julien n'est plus banal, il est devenu un personnage à part : lui-même.
14 décembre 2005

Monde de Crétin

Le monde n’a pas cerné l’essentiel : le bonheur. On s’amuse, on joue mais on ne vit pas avec le bonheur. Julien n’a jamais cerné la raison de sa naissance et de la vie. Ce texte est idéaliste et la conclusion aussi. Julien est clochard, et ne croyez pas que c’est une apologie de la vie dans la rue. Les conditions de vie des sans-abri ne sont évidement difficile. Mais ils sont libres. La liberté est difficile à discerner. Pour moi nous ne sommes pas libres dans l’état actuel des choses. La société se veut libre alors qu’il n’en est rien. La liberté d’opinion, elle est inexistante, on donne à la jeunesse que de la pensée démocratique. Personne n’a le droit de penser autrement. Exit les libertaires ! Bonjour républicains. Au revoir liberté de penser ! Bonsoir conditionnement social. De plus l’éducation des jeunes est basée sur l’autorité. Dès le plus jeune âge, l’enfant doit accepter l’autorité de l’adulte et tout le monde est d’accord. L’autorité et l’oppression ne créent pas le bonheur, ils le tuent. L’oppression crée le mal être, la contrainte, la violence. Tout le monde naît mauvais, la culture rend bon et la société rend violent. Tout jeune, on apprend aux enfants les valeurs républicaines comme si personne n’avait le choix. Impossible de penser autrement.
14 décembre 2005

Système

Julien n’a eu qu’une solution pour éviter le système : devenir clochard. C’est là tous le problème du capitalisme, tout le monde en est dépendant. Pour devenir libre, il faut être pauvre sinon on paye les impôts… On est complètement dé pendant de l’argent, de l’État et on doit toujours accepter l’autorité d’autrui. Si c’est ça la liberté !
14 décembre 2005

Marche

Julien est allé marcher dans les rues de Paris et plus particulièrement dans les parcs de Paris. Il marche simplement dans les allées de l’Esplanade des Invalides. Il n’est ni mélancolique ni triste, il évite de s’apitoyer sur son sort. Il pense qu’il n’a que ce qu’il mérite. Un nouvel homme fait le point sur ce qu’il est avec un regard neutre, il se souvient de sa vie et essaye d’en tirer les conclusions. Il se rend compte de l’évidence, il n’a jamais été heureux. Julien se trouvait heureux, il pensait avoir une “belle situation” mais il est passé à côté de tant d’autres choses. Julien restait fixé sur le matériel. Il ne sait pas ce qu’il va devenir, cela ne l’inquiète pas outre mesure. Il admire simplement le parc, il marche lentement et apprécie cette douce soirée de printemps. Julien ressent les choses, il vit l’instant. Il se préoccupe peu de son avenir. Il saisit le moment et comprend que ses minutes valent mieux que tout l’argent du monde.
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14 décembre 2005

Un Autre

Julien se retrouve démuni. Il laisse à sa femme l'appartement, la garde de ses enfants et il part. Il change de destination après avoir lu "Sur la Route" de Jack Kerouac. Il se retrouve dans les histoires de ces deux beatniks qui traversent l'Amérique, il n'a plus rien, comme eux. Il choisit de partir dans la rue. Il ne pense plus à rien mais il vaut mieux penser à rien que ne pas penser du tout. Petit à petit il se ressaisit, il lit beaucoup. Désormais il pense autrement. Il fréquente les clochards, traîne au bois de Boulogne. Il développe de nouvelles expériences. Il fume, boit beaucoup et devient plus ouvert sexuellement. Il s'ouvre de nouveau. Il fuit son ancienne vie, il est heureux quand il voit les gens partirent au boulot. Il repense à sa vie d'autrefois. Il repense sa vie.
14 décembre 2005

Alcool

Il est huit heures du soir, je suis bourré seul dans mon salon, ma femme m’a quitté il y a trois heures. Je me lève, je quitte le refuge du canapé pour aller chercher une bière au frigo. Je ne pense plus, je marche seul dans mon appartement poisseux. Je sens l’alcool à 5 mètres et me trouve comme moins que rien. Je ne suis plus triste, je ne suis plus rien, je ne ressens rien. Ma mère m’appelle au téléphone, elle me demande des nouvelles, je lui dis que tous va bien tout en rigolant bêtement. Elle me redemande si tous va bien, je lui réponds que oui mais je ne dois pas être crédible. Elle va venir le plus vite possible. Moi qui voulais être seul, voilà que ma mère se ramène. Je retourne au frigo et reprends une bière mais cela ne suffit pas donc je me sers un grand verre de vodka. Une demi-heure plus tard, on sonne à la porte tandis que je regarde la télévision. C’est ma mère. Elle me regarde et comprend très vite que je suis saoul. Elle rentre dans mon appartement en trombe, et me demande ce qui ne va pas chez moi. Je lui explique que Sophie m’a quitté. Elle tente de me consoler mais je m’en fous, à ce moment-là, j’espère juste qu’elle va vite me laisser tranquille. Et c’est ce qu’elle ne fait pas. Elle reste chez moi, et me dit qu’elle va dormir ici. Merde ! Merde ! Putain, mais qu’est ce que j’ai fait pour mériter ça ? Il est 23 heures, je regarde la télévision avec ma mère et on sonne de nouveau à la porte : “Salut ! Ça va ? Pas trop dur la rupture”, c’est un collègue et “ami” à la porte. Je voulais être tranquille et je me retrouve avec ma mère et un ami dans le salon. Les gens ne comprennent rien.
14 décembre 2005

Nouvelle vie

Après avoir démissionné, Julien a voulu partir en voyage. Il se rendit donc dans une agence de voyage pour feuilleter les catalogues. Il penche pour une destination au soleil dans un club de vacance. Il veut juste décompresser, se poser une semaine ou deux sans sa femme et ses enfants. Il choisit de partir en Nouvelle-Calédonie, au Club Med. Il veut partir dans trois jours mais sa femme n'est absolument pas d'accord. Elle lui fait une scène de jalousie et lui annonce qu'elle le trompe. Elle divorce.
14 décembre 2005

Ras le bol

Julien en a assez de vivre sa vie monotone. Après le sermon de son patron, il a choisi de démissionner. Il en a fini avec ce système, Julien veut arrêter de n'être qu'un pion de cette grande mascarade. Julien est arrivé au bout de ses limites, la société l’a usée. Que va-t-il devenir ? Sa femme risque de le quitter, ses amies vont l'oublier, ses parents auront honte de lui. Mais il est arrivé à un point ou tous ces codes, il n'en a plus rien à faire. La vie la ruiner, mais il n'a pas ruiner sa vie. Il lui reste encore de nombreuses choses à vivre, en bien ? En mal ? Il verra plus tard…
14 décembre 2005

Oppression

Il est 15 heures, Julien se trouve dans une salle de réunion d'une tour de la Défense. Son patron sermonne l'assemblée. Julien et ses collègues, tous pétrifiés, écoutent bien sagement, tous plus lèche-cul les uns que les autres. Le pa- tron fait le bilan de chacun, un par un, en prenant un malin plaisir à humilier en public. En ce moment d'humiliation, tous se taisent. C'est le tour de Julien. C'est son humiliation, Julien sent la rage montée en lui, il se retient car il sait bien qu'il doit se taire. Julien est un pur produit de notre société basée sur l'autorité, où il y a systématiquement un oppressé et un oppressant, toujours humilié par une personne se sentant supérieur. Mais qui peut se permettre de se croire supérieur à quelqu'un d'autre ? Il sort de la réunion comme moins que rien, il est las, triste et rageur. Julien se sent oppressé par une société qu'il comprend de moins en moins. Il marche dans la rue tête baissé et se cogne contre les gens, marche à contre-courant. C’est la première fois qu’il est à ce point en colère. Après la colère, Julien rentre chez lui et tire les leçons de cette réunion. Il fait le point sur sa vie, boit et pleure.
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